Chaque année, en mars, le monde prend le temps de reconnaître les réalisations et l’avancement des femmes en soulignant la Journée internationale de la femme le 8 mars et, au Canada, la Journée canadienne des femmes médecins le 11 mars. « Ces journées de célébration, qui ont gagné en visibilité ces dernières années, offrent un point de départ pour progresser vers l’égalité des sexes dans la vie quotidienne et professionnelle, mais j’ai le sentiment qu’il y a encore du travail à faire. » – la Dre Kate Hanneman, Université d’imagerie médicale de Toronto (UMIT)
Au cours de sa carrière, la Dre Hanneman dit avoir constaté un certain changement culturel en radiologie en ce qui concerne l’égalité des sexes, mais ce changement a été lent à se mettre en place.
« Ces dernières années, on parle beaucoup plus d’équité, de diversité et d’inclusion, en particulier en ce qui concerne le genre en radiologie. Il y a beaucoup de nouvelles initiatives et de nouveaux programmes pour soutenir et encourager les femmes en radiologie. Tout cela est encourageant, mais il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à l’équité pour les femmes. »
La Dre Hanneman a récemment été l’invitée du Radiologists podcast, organisé par l’UMIT, pour aborder la question des femmes en radiologie. Dans cette émission, elle a indiqué que l’un des moyens d’atteindre un degré plus élevé d’équité entre les sexes est d’envisager les services de radiologie sous l’angle de la diversité de l’ensemble des compétences.
« Il est important de reconnaître le caractère unique de chacun d’entre nous, nos forces et nos faiblesses, à la fois pour nous-mêmes et au sein d’un service. Il est important d’avoir un département avec des compétences différentes. Personne ne peut tout faire. Je pense qu’il est important de le savoir et de trouver des collègues de travail, que ce soit dans le domaine clinique ou dans celui de la recherche, qui possèdent des compétences complémentaires en matière de soins aux patients, de recherche ou d’éducation, par exemple. »
D’après son expérience, la radiologie est à la traîne par rapport à d’autres spécialités médicales pour ce qui est d’attirer les femmes dans le domaine et de les faire progresser vers des postes plus élevés et plus importants au cours de leur carrière. L’une des clés pour colmater cette « fuite », comme elle le dit, est le mentorat.
« Le fait d’avoir des femmes comme mentors m’a été d’une valeur inestimable. D’un point de vue personnel, cela m’a aidée à relever les défis d’une carrière universitaire tout en fondant une famille. Le fait de voir des femmes occuper des postes de direction et de travailler avec elles est également très inspirant et motivant. »
Bien qu’elle adore sa carrière actuelle en radiologie, elle raconte dans l’épisode du balado que cela n’a pas toujours été le cas. Elle a d’abord eu l’impression que la radiologie était un domaine dominé par des hommes qui examinaient des images sans grande interaction avec les patients. Sa perception a radicalement changé lorsqu’elle a rencontré d’autres femmes dans le domaine, dont elle pouvait s’inspirer et qu’elle pouvait suivre. Aujourd’hui, plusieurs décennies après le début de sa carrière, elle a des conseils à donner à d’autres femmes qui envisagent une carrière en radiologie.
« La radiologie est une carrière fantastique et j’encourage les femmes qui font des études de médecine à l’envisager ! Trouvez un mentor si possible et gardez l’esprit ouvert en explorant différentes spécialités et sous-spécialités. J’avais un autre plan de carrière en tête, mais je suis ravie d’avoir trouvé la radiologie. » La Dre Hanneman est également la lauréate de cette année du Prix du jeune chercheur de la CAR. Félicitations !