L’Association canadienne des radiologistes (CAR) et la Société canadienne de l’imagerie mammaire (SCIM) ont récemment publié un énoncé d’opinion sur la densité mammaire et les tests de dépistage complémentaires. Cet énoncé d’opinion a été rédigé pour répondre à l’intérêt croissant des médias pour la densité mammaire à la mammographie, ainsi qu’aux changements législatifs nord-américains. La plupart des États américains ont adopté une législation concernant la densité mammaire et la loi fédérale exige désormais la notification de la densité mammaire dans tous les rapports. Certaines provinces canadiennes commencent à évoquer une législation similaire. De plus, Santé Canada a récemment homologué un système automatisé d’échographie mammaire.
Les éléments clés suivants y étaient mis en exergue :
- Le tissu mammaire dense est un facteur de risque indépendant de développement du cancer du sein qui diminue la probabilité de détection du cancer du sein à la mammographie de dépistage.
- La densité mammaire est une donnée que le radiologiste doit inscrire sur tous les rapports de mammographie de dépistage et de diagnostic.
- Un dépistage complémentaire par échographie mammaire peut être envisagé chez les femmes à tissu mammaire dense (catégories de densité ACR C et D).
- Lors de la prise de décision relative à la conduite d’un dépistage complémentaire par échographie mammaire, la densité mammaire doit être prise en compte en association avec les autres facteurs de risque et avec les stratégies de réduction des risques.
- La mammographie demeure la première méthode de dépistage chez la femme, toutes densités mammaires confondues.
- Le dépistage complémentaire par échographie mammaire ne doit pas remplacer le dépistage par IRM mammaire chez les femmes à haut risque à vie de cancer du sein.
- La conduite d’une mammographie annuelle peut être envisagée chez toutes les femmes à tissu mammaire très dense qui participent à un dépistage.
Le groupe de travail pour les directives sur l’imagerie et les interventions mammaires, dirigé par la Dre Shiela Appavoo (Alberta), met actuellement à jour les directives émises par la CAR en 2016. Le but de cette mise à jour est de refléter la littérature scientifique la plus récente et la plus pertinente, et d’offrir des conseils aux professionnels canadiens sur les technologies émergentes. Ce groupe de travail est né d’une initiative commune entre la CAR et la SCIM. Les directives seront complétées d’ici l’automne 2019.