Le mois d’octobre est le mois de la sensibilisation au cancer du sein, et l’Association canadienne des radiologistes encourage les femmes de 40 ans et plus à discuter des mammographies de dépistage du cancer du sein avec leur médecin traitant. Le dépistage est le meilleur moyen pour les femmes d’améliorer leur santé face au cancer du sein.
Le cancer du sein est la deuxième cause principale de décès par cancer chez les Canadiennes. Même si, aujourd’hui plus que jamais, les personnes survivent au cancer du sein, la détection précoce par le dépistage est vitale. Bien qu’un mode de vie sain puisse contribuer à réduire le risque, le fait est que d’autres facteurs, tels que les antécédents familiaux, peuvent avoir une incidence sur l’apparition du cancer. Et c’est particulièrement le cas pour les femmes canadiennes avec le cancer du sein.
Lorsqu’un examen de dépistage indique la présence d’une anomalie nécessitant des examens plus approfondis, la personne est alors rappelée pour un deuxième examen. Le taux de rappel pour anomalie correspond au pourcentage de mammographies identifiées comme anormales et nécessitant des examens supplémentaires ainsi qu’un suivi. À ce titre, le taux de rappel pour anomalie est un indicateur clé à surveiller et à évaluer pour aider à améliorer la qualité des programmes de dépistage du cancer du sein.
Le taux actuel de rappel pour anomalie au Canada est en hausse alors que la détection du cancer reste stable, ce qui entraîne des examens et du stress supplémentaires inutiles pour les patientes comme pour les familles. La CAR, avec le financement du Partenariat canadien contre le cancer (ci-après « le Partenariat »), développera une formation en ligne pour la communauté de la radiologie (disponible en anglais et en français) dans le but précis d’optimiser le taux de rappel pour anomalie. Ce type d’éducation est un exemple de l’engagement continu de la communauté de la radiologie envers les patients et la gestion des soins de santé.
« Comme le Canada continue de faire face à la pandémie de COVID, ce travail reste essentiel dans un système confronté à de possibles complications futures. Les faux positifs engendrent de l’anxiété, des contacts inutiles avec le système de santé et l’utilisation de ressources nécessaires pour rattraper les retards de dépistage », a déclaré le Dr Craig Earle, nouveau directeur général du Partenariat canadien contre le cancer. « Le cadre d’action pancanadien pour optimiser les taux de rappel pour anomalie dans le dépistage du cancer du sein et les nouvelles ressources éducatives de la CAR feront en sorte que les personnes passant un examen de dépistage du cancer du sein bénéficient de pratiques normalisées et de haute qualité leur évitant des contacts inutiles avec le système de santé. »
Le cadre élaboré par la communauté canadienne de l’imagerie mammaire et publié par le Partenariat en 2020 indique qu’entre 2008 et 2012, le taux de rappel pour anomalie a augmenté pour les premiers dépistages (de 11,5 % à 15,8 %) et les dépistages subséquents (de 6,1 % à 7,4 %). Il s’agit d’une augmentation importante, et les experts de la communauté de l’imagerie mammaire ont déterminé que des pratiques fondées sur des données probantes peuvent être introduites ou renforcées pour aider à obtenir des taux de rappel optimaux. Selon le rapport, ces pratiques comprennent six approches : l’examen par les pairs et le mentorat, la formation, les fiches de rapports normalisés, un nombre minimum d’interprétations, l’interprétation par lots et la double interprétation. Vous trouverez plus d’informations sur chacune de ces approches dans le cadre.
Grâce à des processus d’amélioration continue de la qualité, les avantages du dépistage peuvent être maximisés, tout en minimisant les risques potentiels pour les patients et les coûts pour le système de santé. Les approches fondées sur des données probantes présentées dans le cadre montrent qu’il existe de nombreuses stratégies pratiques qui peuvent avoir un impact positif sur les taux de rappel pour anomalie. La CAR s’est engagée à contribuer à ces efforts. Dirigée par un comité consultatif d’imagerie mammaire de tout le pays et en collaboration avec le Partenariat, la CAR développera des ressources de formation pour aider la communauté de la radiologie à optimiser le taux de rappel pour anomalie. En créant des possibilités d’apprentissage en ligne et en partageant des exemples de cas, nous pouvons continuer à améliorer la prestation des soins d’imagerie et à minimiser la marge d’erreur.
Le comité consultatif de la CAR sera dirigé par la Dre Mona El Khoury, radiologue du sein et professionnelle adjointe au Centre hospitalier de l’Université de Montréal, à Montréal. La Dre El Khoury estime que le développement de matériel d’apprentissage en ligne peut contribuer à minimiser le nombre d’examens secondaires. « En donnant accès à un référentiel de cas et à une formation en ligne pour les imageurs du sein de tout le pays, ainsi qu’en introduisant des pratiques fondées sur des données probantes, nous pouvons contribuer à réduire le taux d’appels anormaux au Canada, ce qui permet d’accroître l’efficacité et de réduire le stress des patients », déclare la Dre El Khoury. Elle ajoute : « Je ne peux pas mieux décrire l’importance de ce projet et je suis très fière de prendre part à cette initiative ».
Les livrables de ce partenariat de deux ans seront mis à disposition des membres de la CAR d’ici fin 2022. Nous avons déjà réuni un comité consultatif solide qui travaillera avec le Partenariat et supervisera le développement de la formation. Ces éléments seront disponibles sur la RAD Academy de la CAR, notre système de gestion de l’apprentissage en ligne. Plus de détails seront bientôt disponibles.