La CAR a publié en 2017 des lignes directrices de pratique clinique élaborées par un groupe d’experts en radiologie et néphrologie sur l’utilisation des produits de contraste à base de gadolinium (PCBG) chez des patients présentant des lésions rénales aiguës (LRA), une insuffisance rénale chronique (IRC) sévère ou sous dialyse.La justification de ces lignes directrices initiales était la reconnaissance du nombre croissant de données probantes indiquant que la fibrose systémique néphrogénique (FSN) — un trouble systémique sclérosant invalidant et redouté — sans traitement efficace connu et lié à l’utilisation des PCBG chez des patients ayant une insuffisance rénale, était extrêmement rare ou non décrite avec l’utilisation des PCBG macrocyliques et celles des plus récents PCBG linéaires (par exemple, le gadobénate de diméglumine et l’acide gadoxétique).
Un sous-comité du groupe de travail initial sur les lignes directrices de pratique clinique s’est réuni sous la présidence de la Dre Nicola Schieda pour procéder à une analyse approfondie des publications sur le sujet afin de vérifier les lignes directrices de pratique clinique de 2017 et souligner les changements essentiels. La figure ci-dessous illustre les mises à jour importantes apportées aux lignes directrices de pratique clinique de la CAR concernant l’utilisation des produits de contraste à base de gadolinium en cas d’altération de la fonction rénale.
« L’objectif des lignes directrices de pratique clinique (LDPC) initiales de la CAR sur l’utilisation des PCBG dans l’insuffisance rénale était d’augmenter la sensibilisation des radiologues canadiens sur le risque extrêmement faible de FSN pour les patients recevant des PCBG macroclycliques et linéaires, plus récents (par exemple, le gadobénate de diméglumine et l’acide gadoxétique), y compris lorsqu’ils sont administrés à des patients insuffisants rénaux ou sous dialyse. Les LDPC ont espéré réduire les craintes injustifiées de FSN dans la communauté radiologique canadienne et permettre à des patients atteints d’insuffisance rénale qui en avaient besoin d’avoir accès à des IRM avec rehaussement par PCBG. L’une des critiques initiales formulées à l’encontre des LDPC était que “nous n’allions pas assez loin” parce que les LDPC de la CAR étaient différentes de celles du Manuel d’utilisation des produits de contraste de l’American College of Radiology (ACR); ce dernier suggérait en effet de ne plus recommander le dépistage des patients atteints d’insuffisance rénale qui étaient vus en consultation externe lors de l’utilisation d’un agent du Groupe 2 de l’ACR. Les récentes conclusions de notre sous-comité soutiennent les recommandations avancées par l’ACR et les LDPC de la CAR sont maintenant harmonisées avec la position de l’ACR. Nous espérons que ces modifications simplifieront les pratiques radiologiques dans tout le Canada, réduiront les coûts et amélioreront l’accès des patients aux IRM rehaussées par PCBG quand cela est jugé médicalement nécessaire. » – Dre Nicola Schieda, MD, FRCPC
Les LPDC mises à jour figurent dans le numéro d’août 2019 du CARJ et feront l’objet d’un nouveau module de la RAD Academy, le système d’apprentissage de la CAR dédié à la formation continue des radiologistes.
Dr Schieda s’est montré indispensable au processus de mise à jour de ces directives. Il est spécialisé dans la science relative au dépôt de gadolinium. Il est apparu dans The National et World at Six de CBC ainsi que sur CBC Radio Edmonton du 7 au 9 août 2019, où il a pris le rôle de principal porte-parole de la CAR et des radiologistes du Canada.