Une journée dans la peau d’un radiologiste aux Jeux olympiques d’été de 2020
L’imagerie des sports est une sous-spécialité bien connue au sein de la communauté des radiologistes, mais sa notoriété ne s’étend pas forcément au-delà du cadre de cette discipline. En effet, on ne pense pas forcément d’emblée au rôle que joue le radiologiste et à l’importance de l’imagerie médicale en médecine des sports. Cet été, nous aurons l’occasion de mettre en évidence l’importance de cette discipline au cours de l’un des plus grands événements au monde : les Jeux olympiques d’été de 2020 (2021), qui auront lieu à Tokyo.
Notre très cher Dr Bruce Forster, de l’Université de la Colombie-Britannique, a été membre de la commission médicale et scientifique (CMS) du Comité international olympique pendant les deux dernières années. Le Dr Forster est le seul radiologiste et l’un des trois Canadiens à en faire partie. Parmi les autres membres, on compte des représentants d’autres disciplines telles que la pharmacie, les soins dentaires, la physiothérapie, la médecine des sports, les soins d’urgence et la traumatologie. Les membres du CMS servent de consultants en matière de soins médicaux aux Jeux olympiques et fournissent au comité organisateur des informations tirées des Jeux précédents et des conseils sur la manière d’optimiser les soins médicaux dispensés aux athlètes. Ils prodiguent notamment des conseils sur l’imagerie, l’équipement et les ressources humaines en santé nécessaires, ainsi que sur les protocoles de sécurité adéquats. Le CMS planche sur les Jeux olympiques de Tokyo depuis trois ans, et organise régulièrement des rencontres virtuelles, au sein du comité et avec les équipes de chaque spécialité. Pour le Dr Forster, être membre du CMS implique d’être en contact avec le ou la radiologiste en chef et la personne responsable de la polyclinique, qui chapeaute une équipe d’environ 20 radiologistes et 50 technologues, tous japonais. Au cours des Jeux olympiques, le CMS se réunira quotidiennement pendant deux heures pour discuter des problèmes survenus la veille. En général, les membres passent le reste de leur temps dans la polyclinique ou dans des sites spécifiques.
Recherches sur le terrain
Ce comité mènera également à bien sept projets de recherche en imagerie au cours des Jeux olympiques, et le Dr Forster sera le chercheur principal pour deux d’entre eux. Les recherches porteront sur des thèmes tels que la spondylose et ses symptômes chez les athlètes de haut niveau, le spectre des blessures des extrémités supérieures au volleyball (comparaison entre le volleyball de plage et d’intérieur) et dans les sports de raquette, l’incidence et le type de blessures au basketball en 3 contre 3 (nouveauté de cette année), l’IRM des blessures du tronc et la détermination des sports les plus à risque, ainsi que les élongations et les blessures liées au stress sur les os dans les échographies et les IRM. De plus, le comité va faire un essai prospectif consistant à réaliser les échographies des athlètes sur le lieu des épreuves plutôt que dans la polyclinique pour les épreuves de soccer, de rugby, de handball et de BMX. Une preuve de concept a été établie durant les Jeux olympiques d’hiver de Vancouver, en 2010. Le Dr Forster était d’ailleurs l’administrateur du service imagerie pour les Jeux paralympiques et les Jeux olympiques de Vancouver en 2010. C’est grâce à son expérience qu’il a été sélectionné pour les Jeux olympiques de Tokyo.
« Les Jeux olympiques et paralympiques sont une formidable occasion pour les radiologistes de faire valoir leurs compétences en leadership au sein de l’équipe de soins dédiée aux athlètes. En nous fondant sur l’expérience de Vancouver 2010 et d’autres Jeux d’été et d’hiver, nous avons hâte d’aider les athlètes à Tokyo à réaliser d’excellentes performances et à devenir une source d’inspiration pour le monde entier », déclare le Dr Forster.
Au cours du mois à venir, nous suivrons de près le Dr Forster sur les réseaux sociaux et entrerons en contact avec lui après les Jeux pour en savoir plus sur son expérience. Il nous permettra de nous glisser dans les coulisses de différents événements sportifs et nous donnera un aperçu d’une partie des recherches qui auront lieu sur le terrain. Nous lui souhaitons beaucoup de succès et saluons son travail dans le cadre des Jeux olympiques de 2020.
Alors que la pandémie a eu des conséquences considérables sur le monde entier, y compris le retardement des J. O. de 2020, le CMS a hâte de faire en sorte que cet événement planétaire puisse reprendre de façon sécuritaire. Il s’agit d’une excellente occasion de mettre en évidence le travail qu’accomplissent les radiologistes et l’importance de l’imagerie médicale dans le domaine des sports.