La CAR est ravie de féliciter la Dre Carole Dennie qui a récemment été nommée directrice du département de radiologie, de radio-oncologie et de physique médicale de l’Université d’Ottawa et responsable du service d’imagerie médicale de L’Hôpital d’Ottawa (L’HO).
La Dre Dennie se dit reconnaissante qu’on lui ait confié cette responsabilité.
« Je travaille à Ottawa depuis que j’ai terminé mon fellowship et j’ai pu m’épanouir dans un service merveilleux soutenu par l’Hôpital d’Ottawa et l’Université d’Ottawa. Ils ont permis à ma carrière de prendre son envol. Grâce à cette nomination, je peux enfin rendre la pareille à mes collègues et à l’établissement. »
La Dre Dennie a occupé le poste de présidente et responsable par intérim l’an dernier, ce qui lui a permis d’acquérir une connaissance approfondie des enjeux et de l’énorme potentiel de la main-d’œuvre du domaine de la radiologie à Ottawa et dans la région environnante.
« Mon premier objectif est d’améliorer la qualité des soins prodigués aux patients. »
Comme dans le reste du Canada, les hôpitaux d’Ottawa ont vu le volume d’examens d’imagerie augmenter considérablement au cours des dernières années. L’augmentation de la demande a été l’un des facteurs qui ont entraîné une pénurie relative de radiologistes, explique la Dre Dennie.
« À L’HO, nous avons réussi à recruter neuf radiologistes spécialisés au cours des six derniers mois grâce à l’aide de nombreux membres du service, ce qui représente la plus forte augmentation nette depuis des années. Cela nous permettra de fournir de meilleurs soins et d’améliorer l’expérience des patients grâce à un délai de création plus rapide des rapports et, à terme, d’améliorer la couverture de notre service d’urgence. »
Elle souhaite également trouver de nouveaux moyens de faciliter l’accès à l’imagerie pour tous les patients.
« Je m’engage à travailler avec nos hôpitaux partenaires régionaux et à éventuellement bâtir de nouveaux partenariats afin que les examens d’imagerie des patients puissent être réalisés plus près de chez eux et plus rapidement, tout cela dans le but d’offrir la meilleure expérience possible et les soins tertiaires nécessaires »
« Mon deuxième objectif est de raviver la flamme de la dimension humaine. »
« Au cours de l’année écoulée, je me suis vraiment efforcée de mettre en place une culture du respect et de l’inclusion », déclare la Dre Dennie. « C’est la clé du succès de notre service, mais cela prendra du temps. Je me suis également efforcée de renforcer les relations entre les médecins qui sont des figures de proue et l’administration de l’hôpital. »
Cultiver ces relations est important, note-t-elle, et permet de mieux faire comprendre le besoin de ressources supplémentaires en matière d’examens de TDM ou d’IRM et d’améliorer l’accès aux biopsies guidées par imagerie pour les patients atteints de cancer.
« Enfin, l’organisation de la gouvernance du service de radiologie de L’HO date de la fin des années 1990. Je vais contribuer à créer une nouvelle structure de gouvernance en collaborant avec un groupe de radiologistes réfléchis ayant un esprit positif dans notre service, ainsi qu’en bénéficiant du soutien de l’université et de l’hôpital. »
Selon la Dre Dennie, le fait d’impliquer et de responsabiliser ces radiologistes garantira le succès du département universitaire à l’avenir et permettra de former les leaders de demain.
« Mon troisième objectif est de renforcer notre responsabilité sociale. »
La Dre Dennie souhaite atteindre cet objectif en élargissant la portée internationale du département universitaire par le biais de l’éducation et de partenariats avec des organisations à but non lucratif et d’autres programmes établis à la Faculté de médecine.
« Cette année, j’ai recruté un membre du département au sein du Conseil clinique pour la santé mondiale de l’université, et nous avons également créé une section Rad-Aid International. Rad-Aid est une organisation à but non lucratif qui investit dans l’éducation afin d’améliorer et d’optimiser l’accès à l’imagerie médicale dans les régions du monde disposant de peu de ressources. »
En outre, la Dre Dennie espère maintenir sa relation prospère avec le vice-doyen de l’internationalisation et de la santé mondiale de la Faculté de médecine, en s’efforçant de renforcer la portée sur les apprenants de la région du Moyen-Orient et le recrutement de ceux-ci.
Selon la Dre Dennie, le renforcement de la responsabilité sociale s’étend également à l’environnement, et elle prévoit de réduire l’empreinte écologique du département. Elle explique qu’il existe de nombreuses façons de changer les choses.
« La radiologie contribue de façon importante à l’empreinte carbone des soins de santé à cause des appareils qui consomment beaucoup d’énergie et des déchets générés par les interventions. C’est particulièrement important étant donné notre infrastructure vieillissante, et il existe des mesures relativement simples à mettre en œuvre qui permettent de produire des résultats conséquents. J’aimerais acheter des tomodensitomètres qui consomment moins d’énergie, par exemple des machines qui utilisent des systèmes de refroidissement passifs (pour réduire le besoin en systèmes de refroidissement nécessitant une alimentation) ou qui utilisent l’IA pour suivre la consommation d’énergie. Je vais également moderniser l’équipement plutôt que de le remplacer lorsque c’est possible, et je ferai en sorte d’intégrer des outils d’aide à la décision clinique et à l’utilisation appropriée afin de réduire les examens d’imagerie non nécessaires, entre autres exemples. »
« Mon dernier objectif stratégique est d’augmenter le nombre de découvertes scientifiques. »
Le département a une longue tradition de soutien à la recherche, explique la Dre Dennie qui souhaite renforcer ce soutien en améliorant son personnel.
« L’une des pistes que j’aimerais explorer est la création d’une chaire de recherche afin de renforcer davantage notre soutien. Je souhaite également recruter un directeur des technologies informatiques en vue d’exploiter les outils d’IA. L’imagerie médicale diagnostique est prête à tirer parti de l’IA afin de donner libre cours à un travail de recherche qui perfectionnera le flux de travail pour au final améliorer les soins et les résultats pour les patients. L’une des nombreuses façons dont nous pouvons aborder cet enjeu est de travailler avec notre chef de l’information et son équipe à L’HO pour nous assurer que nous avons une approche réfléchie vis-à-vis des partenariats avec des acteurs du secteur. »
La Dre Dennie note que si le département possède une forte culture de l’éducation, il lui manque un directeur de l’éducation, poste qu’elle prévoit créer.
« Je me réjouis également de travailler avec l’équipe de direction de l’Université d’Ottawa pour mettre au point des méthodes novatrices d’enseignement au bénéfice des apprenants d’aujourd’hui. L’un des moyens d’y parvenir est de travailler avec les fournisseurs d’équipement pour installer des TDM dans notre centre de simulation où nous pourrions former les technologues sans perturber notre flux de travail quotidien, ainsi que former les résidents et les fellows à réaliser des procédures guidées par TDM à l’aide de méthodes de simulation, tout en utilisant cet équipement pour résoudre les problèmes de temps d’attente de l’imagerie les soirs et les fins de semaine. »
À l’avenir, la Dre Dennie souhaite travailler avec le directeur de l’imagerie pour former des technologues avec d’excellentes capacités qui assisteront les médecins au sein du service.
« Enfin, je souhaite faire progresser la francophonie à l’Université d’Ottawa, explique-t-elle, en tendant la main à nos partenaires hospitaliers francophones pour qu’ils proposent des stages communautaires à nos résidents. »
Surmonter les obstacles en cours de route
La Dre Dennie sait que chacun de ses objectifs s’accompagne d’obstacles, qui, selon elle, sont communs à l’ensemble du contexte médical canadien. Le personnel et l’équipement sont des enjeux soulevés en permanence.
« Les difficultés les plus importantes auxquels nous sommes confrontés sont les temps d’attente excessifs en raison du manque d’équipement d’imagerie et du vieillissement de l’équipement existant. Les préoccupations les plus récentes sont la pénurie aiguë de radiologistes en pleine croissance de la demande ainsi que le recrutement et la rétention des radiologistes en milieu universitaire. »
Selon la Dre Dennie, il est également essentiel d’apprendre à intégrer l’IA dans les processus de travail.
« Nous devons trouver la meilleure façon d’exploiter l’IA pour améliorer notre flux de travail. Je me réjouis de travailler avec la Chairs of Academic Radiology (CHAR) et la CAR pour m’aider à répondre à ces enjeux. »
Félicitations encore une fois à la Dre Dennie pour cette étape importante de sa carrière.