Alors que beaucoup d’entre nous ont regardé et célébré les exploits sportifs de nos compatriotes canadiens aux Jeux olympiques de Paris 2024 depuis ce côté de l’océan, le Dr Bruce Forster, membre de la CAR, était sur place pour aider à fournir des soins à l’ensemble des athlètes.
Ayant fait partie de l’équipe médicale du Comité international olympique (CIO) lors de plusieurs événements olympiques, le Dr Forster a déclaré que les opérations de soins médicaux s’étaient déroulées sans problème à Paris.
« Nous avons effectué environ 1 100 examens d’imagerie au cours des 16 jours de jeux, soit un peu plus que pour Tokyo 2020, l’IRM remportant comme d’habitude la médaille d’or de la modalité d’imagerie la plus utilisée. Comme toujours, l’imagerie a été vitale pour l’optimisation des soins et des performances des athlètes. Le personnel de bureau, les technologues et les radiologistes bénévoles, pour la plupart français, ont fait un travail remarquable.
Selon lui, il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre lors d’événements sportifs complexes comme les Jeux olympiques, car les techniques et les technologies évoluent sans cesse.
« Pour la première fois aux Jeux olympiques, nous avons utilisé des appareils portables de TDM et de radiographie sur les sites de cyclisme sur piste, de cyclisme mountain bike et de cyclisme BMX racing, car nos données ont montré que ces sports présentent un taux de blessures plus élevé. Nous avons également utilisé des appareils portables d’échographie sur le site de rugby à 7, ce qui a aidé les médecins de l’équipe à prendre des décisions en temps opportun concernant la gestion des blessures des athlètes sur le lieu de soins.
Comme notre groupe Jeux supervise tous les aspects médicaux des Jeux olympiques, j’ai beaucoup appris sur l’atténuation des effets de la chaleur et de l’humidité, et bien sûr sur la manière d’évaluer la qualité de l’eau pour nager dans la Seine! »
Bien que les épreuves individuelles ne diffèrent pas beaucoup d’une édition des Jeux à l’autre, le Dr Forster affirme que, d’après son expérience, il existe des différences subtiles dans la prestation des soins d’un pays à l’autre, d’une ville à l’autre et d’un site à l’autre.
« Les soins sont toujours d’un très haut niveau et les bénévoles médicaux du pays d’accueil font tous preuve du même dévouement et réalisent un travail remarquable. L’une des différences concerne les ultrasons : à Tokyo, ils étaient effectués par des spécialistes de l’orthopédie et de la médecine sportive. En France, ce sont les radiologistes eux-mêmes qui s’en sont chargé et, bien sûr, pour Vancouver 2010, ce sont des technologues qui ont effectué les examens. En outre, les nouvelles règles de l’Agence mondiale antidopage (AMA) concernant les injections de stéroïdes guidées par échographie ont considérablement réduit le nombre de ces injections lors des Jeux ».
Heureusement pour le Dr Forster, son séjour à Paris lui a laissé un peu de temps pour apprécier l’événement en tant que spectateur et amateur canadien de sport.
« Je me suis rendu sur tous les sites susmentionnés qui bénéficiaient de services d’imagerie au point d’intervention pour soutenir les radiologistes, mais j’ai également pu me rendre sur le magnifique site de la tour Eiffel pour voir le volleyball de plage, et j’ai assisté au basketball, au taekwondo, au golf et au kayak en eaux vives. Les performances sportives des athlètes ont été remarquables comme d’habitude, qu’elles aient mené à une médaille ou non, mais l’esprit sportif, la camaraderie, le respect et le soutien entre collègues dont ils ont fait preuve nous rappellent que les Jeux olympiques ne se limitent pas au sport ».
Il affirme que ces Jeux olympiques ont été la source de nouveaux souvenirs qui dureront toute sa vie.
« Voir Summer McIntosh obtenir sa première médaille d’or en natation et observer notre drapeau être hissé au sommet fait sans aucun doute partie de ces souvenirs. Les Jeux de Paris ont également été marqués par de grands progrès en matière d’égalité des sexes, de diversité et de prise en charge de la santé mentale des athlètes. Les 37 athlètes de l’équipe des réfugiés ont réalisé des performances de haut niveau et ont remporté la première médaille de l’histoire du programme. »
La CAR souhaite que la participation du Dr Foster aux Jeux olympiques continue d’être une réussite et le remercie d’avoir représenté le Canada en fournissant des soins radiologiques de classe mondiale.