À l’approche de l’automne, l’Association canadienne des radiologistes (CAR) accorde la priorité à la défense des intérêts. La reprise des sessions parlementaires, prévue en septembre, motive l’équipe de la CAR à centrer son attention sur la défense des intérêts. Nous avons ciblé le gouvernement fédéral, mais aussi nos partenaires provinciaux, afin de nous assurer de la cohérence de nos messages et de notre approche. Le 3 août, nous soumettrons notre soumission prébudgétaire 2025 au Comité permanent des finances de la Chambre des communes. Ce mémoire est axé sur l’accès à l’imagerie médicale pour la population canadienne.
Comme nos membres le savent très bien, l’accès difficile à l’imagerie médicale engendre une véritable crise. Les patients attendent un temps exorbitant pour avoir accès à l’imagerie médicale en raison des problèmes de ressources humaines dans le secteur de la santé et du manque d’équipements qui touchent l’ensemble du Canada. Ce problème a de graves répercussions sur le diagnostic et la prise en charge des maladies.
La CAR s’est attaquée à cet enjeu et a travaillé avec l’Association canadienne des technologues en radiation médicale et Échographie Canada à la formulation de recommandations dont l’objectif est d’accroître l’offre de service en imagerie médicale, et ainsi améliorer les services de soins aux patients :
« L’important c’est qu’on entende davantage nos revendications, qu’on nous voie davantage et qu’on nous comprenne mieux. Le conseil d’administration de la CAR travaille fort en vue de représenter la communauté des radiologistes et démontrer les importantes répercussions qu’ont les temps d’attente pour l’imagerie médicale sur les patients. Nous devons nous attaquer à l’extrême pénurie de main-d’œuvre en radiologie, investir dans l’équipement et trouver des solutions novatrices pour que les patients cessent de souffrir des retards dans les services et les cliniques de radiologie. » - Dre Ania Kielar, présidente de la CAR
Le conseil d’administration de la CAR est optimiste à l’idée de se présenter devant le Comité permanent des finances et utilisera ce mémoire en tant que pilier de son message lors de ses rencontres avec les députés le 29 octobre, à l’occasion de l’annuelle Journée sur la Colline. Les représentants de la radiologie rencontreront les dirigeants politiques sur la Colline du Parlement pour leur faire part de l’urgence d’investir dans le domaine de la radiologie. Dans le cadre du programme de la journée, la CAR organisera une exposition de technologies afin que les fonctionnaires puissent avoir une expérience directe des services de radiologie.
Nous avons reçu de bonnes nouvelles au début de l’année 2023, soit l’annonce par le ministre fédéral de la santé d’un nouveau financement de 2 milliards de dollars pour résorber les retards, notamment en matière de diagnostic, et l’allocation de fonds provinciaux dans le cadre des accords bilatéraux provinciaux de 2024. Néanmoins, des investissements supplémentaires sont nécessaires. Notre approche consiste à demander au gouvernement de réaffecter une partie des fonds de Santé Canada afin d’améliorer l’accès de la population canadienne à ces examens qui sauvent des vies. Nous avons échangé avec le cabinet du ministre de la Santé, avec Innovation, Sciences et Développement économique Canada, et avec la direction des dispositifs médicaux de Santé Canada au sujet des recommandations énumérées ci-dessus et nous continuerons à nous efforcer d’obtenir des investissements supplémentaires destinés aux ressources humaines en radiologie, au soutien de la mise en place du réseau HAIVN, au leadership en matière de systèmes d’aide à la décision clinique et aux nouveaux équipements d’imagerie médicale. Nous demanderons également au gouvernement fédéral de jouer un rôle à l’échelle nationale dans la mise en œuvre de nouvelles technologies, comme l’IA, qui amélioreront les soins liés à l’imagerie médicale au Canada.
La CAR a également collaboré avec le cabinet du ministre de la Santé à l’ébauche des lignes directrices en imagerie mammaire recommandées par le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs. Nous recommandons le dépistage à l’âge de 40 ans; toutefois, nous reconnaissons qu’il existe d’importantes difficultés en matière de ressources humaines en santé (RHS), ce qui rend cet objectif difficile à atteindre. S’il devait y avoir un changement systématique dans l’ensemble du pays en vue de réduire l’âge du dépistage du cancer du sein à 40 ans, il est impératif que le gouvernement fédéral investisse dans les RHS et la technologie pour s’assurer de pouvoir répondre à la demande croissante.
Pour en savoir plus sur les initiatives de défense des intérêts de la CAR, visitez le site car.ca ou envoyez un courriel à l’adresse [email protected].