Les agents de contraste iodés ont connu une évolution significative depuis les années 1960. Un agent de contraste idéal doit avoir une efficacité maximale (atténuation maximale des rayons X) et une innocuité maximale (ne produire aucun effet indésirable). Dans la pratique réelle, l’innocuité maximale signifie qu’un agent de contraste devrait avoir des effets toxiques ou indésirables minimes sur les fonctions physiologiques et préserver le confort du patient. Le radiologue clinicien suédois Torsten Almén a été l'un des champions de ce défi.
Médecin praticien dans les années 1960, le Dr Almén s’inquiétait de la douleur ressentie par ses patients lorsqu’il leur injectait l’agent de contraste à haute osmolalité (HOCM) disponible. Il a un jour remarqué que lorsqu’il nageait dans l’eau salée le long de la côte ouest de la Suède, ses yeux brûlaient; en revanche, lorsqu’il nageait dans la mer Baltique, qui est moins salée, il ne sentait rien. Le Dr Almén a alors développé une théorie : la douleur que ses patients ressentaient était due à la haute osmolalité des agents de contraste1.
Inspiré, il a émis l’hypothèse que l’osmolalité des agents de contraste iodés était la principale cause de leurs effets secondaires. Grâce à sa formation en chimie organique, le Dr Almén a imaginé une façon de réduire l’osmolalité des agents de contraste iodés pour produire un agent de contraste à basse osmolalité (LOCM) et, ensuite, un agent de contraste iso-osmolaire (IOCM)1.
L’osmolalité d’un agent de contraste se détermine par le nombre de particules osmotiquement actives présentes lorsque l’agent de contraste se dissout dans la solution. L’osmolalité est exprimée en termes de concentration de particules osmotiquement actives (milliosmoles) par unité de poids (kilogrammes) d’eau, ou mOsm/kg H2O. Plus le rapport entre le nombre d’atomes d’iode divisé par le nombre de particules dans une solution est élevé, plus l’osmolalité est basse2.
La forme de base d’un agent de contraste pour radiographie est un anneau de benzène iodé (comme le montre cette illustration du diatrizoate ci-dessous). Généralement, 3 atomes d’iode sont libérés avec chaque anneau de benzène d’un agent de contraste. Les HOCM comme le diatrizoate sont ioniques, ce qui signifie qu’ils se décomposent en deux particules osmotiquement actives (un anion chargé négativement et un cation chargé positivement) en solution. Par conséquent, ils libèrent 3 atomes d’iode pour chaque 2 particules osmolaires (3:2). Cela donne un agent à haute osmolalité, jusqu’à 8 fois supérieure à celle du sang3.
En développant un agent de contraste non ionique, le Dr Almén était convaincu qu’il était possible de réduire l’osmolalité de façon significative à environ la moitié de celle d’un HOCM. En solution, les agents non ioniques ne se décomposent pas en deux particules osmotiquement actives. Cela signifie qu’ils peuvent libérer 3 atomes d’iode pour chaque particule osmolaire (3:1). Comme cela a pour résultat moins de molécules par kilogramme d’eau qu’un HOCM, l’osmolalité d’un LOCM, comme l’iohexol, est réduite3.
Une molécule de contraste avec un seul anneau de benzène est appelée un monomère. En liant deux monomères non ioniques pour former un dimère, il est possible de libérer une plus grande quantité d’iode avec moins d’effet sur l’osmolalité. La synthèse de Visipaque (iodixanol), un dimère non ionique, a concrétisé les idées visionnaires du Dr Almén en matière d’évolution de l’osmolalité des agents de contraste iodés. Visipaque est iso-osmolaire, ce qui signifie qu’il a la même osmolalité que le sang à toutes les concentrations. Pour chaque particule osmolaire, Visipaque libère 6 atomes d’iode (6:1)3.
Les agents de contraste iodés ont beaucoup évolué depuis le développement des agents de première génération, les HOCM, dans les années 1950. Une grande partie de ce développement peut être attribuée au travail du Dr Torsten Almén, dont l’engagement à résoudre la douleur ressentie par ses patients après l’injection d’un agent de contraste a mené à une avancée scientifique importante1.
Unique agent iso-osmolaire disponible au Canada, Visipaque (iodixanol) représente la tendance des agents de contraste iodés vers l’amélioration du confort du patient et de la tolérabilité sans sacrifier la qualité d’image ni l’efficacité clinique.
Visipaque est disponible en deux concentrations.
- Visipaque 270 mg I/mL
- Visipaque 320 mg I/mL
Notre équipe médicale est disponible pour aider à la mise en œuvre de nouveaux protocoles et de nouvelles procédures fondées sur les lignes directrices actuelles et les recommandations des organisations pertinentes. GE Santé peut fournir une formation sur les produits au besoin ou sur demande. Chez GE Santé, nous souhaitons collaborer avec les centres cliniques pour inspirer confiance dans l’utilisation de nos produits et donner de meilleurs résultats aux patients.
Veuillez balayer le code QR ci-dessous pour consulter les indications approuvées et les renseignements importants sur l’innocuité de Visipaque™ (iodixanol).
HOCM : agent de contraste à haute osmolalité (« High Osmolar Contrast Media »)
LOCM : agent de contraste à basse osmolalité (« Low Osmolar Contrast Media »)
IOCM : agent de contraste iso-osmolaire (« Iso-Osmolar Contrast Media »)
Références :
- Nyman U et al. Acta Radiol 2016; 57(9): 1072-8.
- Speck U. dans : X-Ray Contrast Media. Overview, use and pharmaceutical aspects. Springer, Berlin, 2018.
- Jakobsen JA. Eur J Radiol 2007; 62(Suppl.): s14-25.
© 2024 GE Santé
GE est une marque de commerce de General Electric Company utilisée avec permission.
Juin 2024 JB01135CA