Plus tôt ce mois-ci, la CAR a tiré la sonnette d’alarme auprès de la presse nationale, alertant le public de l’important retard qui existe dans le domaine de l’imagerie médicale au Canada. Avec l’omniprésence du nouveau variant de la COVID-19 dans notre système de santé, les hôpitaux sont de nouveau engorgés de patients atteints de COVID-19. Les Canadiens et Canadiennes atteints de diverses affections et nécessitant un examen d’imagerie médicale doivent donc encore une fois patienter.
Pour la deuxième fois en deux ans, les chirurgies et les procédures électives et à caractère non urgent sont annulées dans tout le pays en raison des directives provinciales ou d’un manque de ressources humaines en santé. L’annulation et le report additionnels des interventions d’imagerie médicale viennent s’ajouter à un retard déjà important. De ce fait, il est à prévoir que certains examens auront lieu trop tard et que certains patients ne se remettront jamais d’affections qui auraient normalement pu être traitées.
Comme nous le savons bien en tant que radiologistes, au Canada, avant la pandémie, le temps d’attente moyen pour un TDM était déjà de 50 à 82 jours et pouvait aller jusqu’à 89 jours pour une IRM, c’est-à-dire de 20 à 52 jours de plus que le temps d’attente recommandé de 30 jours. En raison des perturbations liées à la COVID-19, les listes d’attente continuent d’augmenter, mettant en danger les patients souffrant de maladies non urgentes. De plus, le taux d’épuisement professionnel est élevé chez les radiologistes, les technologues en radiation médicale et les technologues en échographie.
La CAR a profité de l’occasion pour se faire entendre de l’opinion publique et alerter de la gravité de la situation en publiant un communiqué de presse le 12 janvier afin de plaider en faveur d’un investissement de 1,5 milliard de dollars dans l’équipement d’imagerie médicale et les ressources humaines en santé. À la suite de ce communiqué, plus de 560 actualités médiatiques ont été générées et diffusées dans divers organes de presse aux quatre coins du pays, parmi lesquels le Globe and Mail, CTV News, La Presse et Global News.
« Nous ne pourrions être plus satisfaits de la réaction des médias. Cette couverture a permis à la communauté de la radiologie de se faire entendre et aux Canadiens et Canadiennes de comprendre la gravité de la situation. Cela a également été l’occasion pour la CAR de tendre la main une fois de plus aux députés pour leur faire part de la nécessité d’investir dans l’imagerie », a déclaré le président de la CAR, le Dr Soulez.
— The Canadian Association of Radiologists (@CARadiologists) January 12, 2022
Lors de l’élection de 2021, le gouvernement libéral a reconnu cette urgence et s’est engagé à investir 6 milliards de dollars pour résorber les délais d’attente, en mentionnant spécifiquement les IRM. Avec le dévoilement du budget fédéral dans un mois seulement, le moment est idéal. La CAR espère que le gouvernement fédéral allouera des fonds à l’imagerie médicale.
Le Dr Gilles Soulez et la Dre Ania Kielar, vice-présidente de la CAR, ont été les principaux porte-parole de cette campagne. Leur capacité de leadership est grandement appréciée et ils ont fait un excellent travail de représentation de leurs pairs à travers le pays.
Pour voir en détail la couverture médiatique de la campagne, consultez les médias sociaux ou ce rapport.